L’effet de cannibalisation en matière de placements se réfère à une situation où un nouveau produit financier proposé par une banque ou une institution financière vient à en concurrencer un autre produit existant, entraînant ainsi une réduction des ventes ou des souscriptions de ce dernier. En France, les banques lancent régulièrement de nouveaux produits d’épargne, de placement ou d’investissement pour répondre aux évolutions du marché et aux demandes des clients. Cependant, ces nouvelles offres peuvent parfois détourner l’attention des investisseurs des produits déjà en place.
Par exemple, lorsqu’une banque propose un nouveau livret d’épargne avec un taux d’intérêt attractif, il est possible que les consommateurs choisissent de déplacer leurs fonds d’un ancien livret vers ce nouvel investissement. Ainsi, au lieu d’augmenter le total des avoirs de la banque, l’effet de cannibalisation peut aboutir à une réallocation des ressources sans création réelle de valeur ajoutée. Les établissements financiers doivent donc surveiller de près leurs gammes de produits pour éviter que l’introduction d’un nouveau produit n'ait pour effet de diminuer l’attractivité des offres précédentes.
Cet équilibre délicat est essentiel à maintenir pour garantir la rentabilité des placements et la satisfaction des clients. La gestion proactive de l’offre de produits permet aux banques de préserver leurs parts de marché et d’éviter une érosion de leurs performances financières.